La maladie de la mosaïque africaine du manioc (CMD) causée par les Géminivirus, constitue en Afrique de l’Ouest la première contrainte de production du manioc car pouvant entrainer 40 à 70% de perte de rendement.
Les lacunes observées dans le contrôle des principaux virus du manioc en Afrique de l'Ouest et du Centre peuvent être comblées. Un programme innovant développé par "West African Virus Epidemiology"'(Waves) va présenter ses solutions au cours d'un séminaire panafricain qui va se tenir du 11 au 13 avril prochain à Abidjan Côte d'Ivoire. Dans un entretien réalisé le mardi 27 mars à Bingerville, Dr Justin Pita, directeur exécutif de Waves, dont le siège régional est à l’Université Félix Houphouët-Boigny, Pôle Scientifique et d’Innovation de Bingerville a défini les enjeux de cette rencontre.
Vous organisez un séminaire panafricain autour du thème « Agir ensemble pour une production durable du manioc ». Quel est l'intérêt d'une telle rencontre?
Cette rencontre qui se veut comme un rendez-vous d’experts africains va réunir pendant trois jours, sur un même plateau, les virologues et les selectologues de manioc en Afrique. Ensemble, ils vont réfléchir sur comment apporter des éléments de réponses à la problématique des virus du manioc. Mais également ces participants vont tenter de créer des synergies entre les chercheurs de la filière du manioc en Afrique de l’ouest. Car il y a une menace qui pèse sur la production du manioc, alors que la promotion de la sécurité alimentaire est un critère déterminant pour atteindre l’émergence 2020.La maladie de la mosaïque africaine du manioc (CMD) causée par les Géminivirus, constitue en Afrique de l’Ouest la première contrainte de production du manioc car pouvant entrainer 40 à 70% de perte de rendement. De plus, la maladie de la striure brune du manioc (CBSD), causée par un Potyvirus, sévit en Afrique de l’Est et du Centre. Il occasionne des pertes de rendement pouvant atteindre 90% voire 100%.
Qui sont les participants?
Des experts de deux disciplines (la sélection et la biologie) en provenance des 12 pays d’Afrique sont attendus. En ce qui concerne le cas particulier de la Côte d’Ivoire, des participants seront composés des chercheurs de l’Université Félix Houphouët Boigny , de ceux du Centre suisse, du Cnra et les chercheurs de Nangui Abrogoua. Au plan international, nous allons enregistrer la participation des experts du Ghana, Togo, Bénin, Nigeria, Burkina Faso, République démocratique du Congo… Certains viendront du Cameroun, du Gabon. Mais aussi de l’Afrique de l’est de la Tanzanie, de l’Ouganda. Et aussi du côté de la Zambie (sud).
Quelles sont vos attentes Dr Pita? Surtout quand on constate l'impact négatif des virus sur la production du manioc?
Les chercheurs ont beaucoup travaillé de façon isolée, selon les différentes disciplines. Mais aujourd’hui, le problème des virus du manioc est tellement immense qu’il est temps que nous puissions nous unir. Pour ensemble tabler sur un grand problème en devenir. Pour qu’ensemble nous puissions discuter et mettre ensemble la synergie que nous voulons développer. Pour une meilleure production de façon durable du manioc en Afrique.
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